Les rescapés de l'Atlantis, un feuilleton par M.T.W Beauchamp.

(l'intégrale)

 

L'Atlantis, un des plus beaux paquebots des Messageries Maritimes, parti depuis 7 jours de San Francisco à destination de Vancouver, avait jeté l'ancre dans le port d'Atouana, un minuscule îlot de l'archipel des Marquises à moins que ce ne fût un rocher perdu au milieu du golfe de Siam. Un sifflement doux et modulé annonça aux passagers que l'escale durerait une heure ou deux. Et, dès que les autorités du port eurent trouvé le moyen de monter à bord, le capitaine, avec un grondement de joie sauvage, se précipita sur elles, lacéra leurs chairs de ses ongles puissants, broya leur os et transforma leurs cadavres en une masse sanglante dont les têtes seules furent épargnées. De nombreux passagers, écoeurés, assistèrent sans un mot à cette horrible scène. Parmi eux, le propre père du capitaine, qui avait le teint mat, des yeux très noirs et l'air majestueux d'un nabab hindou, n'avait pas esquissé le moindre mouvement de protestation. Par contre, l'officier-télégraphiste gardait un front soucieux : cette correction exemplaire infligée aux autorités du port ne signifiait rien de bon. Le sang laissait des traces : qui les effacerait ? Et pourquoi l'uniforme du capitaine était-il resté d'un blanc immaculé ?

Il avait prononcé ces derniers mots à haute voix coupant net le déroulement de ses réflexions. Une vieille femme qui frissonnait dans son châle noir, le regarda curieusement.

- Comme vous avez bien dit cela, monsieur ! s'exclama-t-elle.

L'officier télégraphiste aspira fortement sur son cigare éteint puis le jeta avec précision par-dessus son épaule.

Vous savez, madame, lui répondit-il d'une voix mal assurée, chez nous, en Islande, la nuit dure pendant tout l'hiver. Et il règne un froid dont vous n'avez sans doute pas idée. On ne sort pas le soir. On lit beaucoup, on étudie, il n'y a pas d'autres distractions. Moi, j'ai appris les mots "blanc" et "immaculé".

- On ne dirait pas que vous les avez appris dans un livre.

Les paupières du jeune homme battirent. Il fit un effort pour cacher son émotion.

Pendant ce temps, de nombreux passagers avaient débarqué, afin de visiter l'unique bâtiment du port d'Atanoua, une ancienne demeure de style espagnol, aux fenêtres grillagées. Des crapauds-buffles chantaient sous les agaves et le figuiers de barbarie qui poussaient un peu partout. Et, aux pieds d'une statue en marbre de Bernardin de St Pierre, un homme de forte corpulence, roulé en boule dans une caisse en bois, fumait une courte pipe en lisant une brochure intitulé Méthode pour élever les faisans sans parquet ni oeufs de fourmis.

- Eh bien monsieur, lui dit une jeune femme anglaise en appuyant la pointe de son ombrelle entre ses yeux, on médite ?

 

- L'homme leva la tête, la regarda de l'air hébété d'un gros animal arraché à son sommeil et, d'une voix fluette, répondit :

- oui madame, je ne puis m'interdire de songer à...

- A quoi donc ?

Dans un souffle, il avoua :

- A ceci

Et d'un mouvement de tête, il désigna derrière lui l'imposante statue de Bernardin de st Pierre, tel un dieu grotesque cherchant dans le ciel un dérivatif au sentiment d'immortalité qui venait soudain de l'envahir.

- Lui, de qui voulez-vous parler ?

Une colère subite empourpra le visage de la jeune anglaise.

- oh, madame, vous le savez bien, fit l'homme en souriant, je parle de Bernardin de St Pierre. Comment ne pas songer, en ce merveilleux moment, à celui qui disait de la nature qu'elle oppose, sur la mer, l'écume blanche des flots à la couelur noire des rochers pour annoncer de loin aux matelots le danger des éceuils...

Offensée, la jeune femme protesta :

- Monsieur, cette citation est malvenue, et un tantinet absurde.

L'homme de forte corpulence demeura un moment interdit. Puis il s'enroula de nouveau dans sa caisse en bois et s'endormit.

Parmi les passagers de l'Atlantis descendus à terre se trouvaient le peintre Richard Mortier, surnommé Chandelle pour sa haute taille et sa maigreur, sa femme Sandy, une malaise à la puissance stature et aux mâchoires carrées, et leur fils unique, Marcel, un enfant pensif, qui prenait des notes nombreuses, afin de pouvoir justifier son point de vue dans les essais qu'il rédigeait par la suite. Il y avait des années que le peintre luttait afin de se faire une place dans la milieu de l'art contemporain ; on avait à plusieurs reprises salué ses schématismes si personnels et si vivants ; néanmoins, il ne faisait pas encore partie de la pléiade des artistes consacrés. Il en était arrivé à penser que, seul, le hasard pouvait venir à son secours, ce qui était presque désespérér. Et c'est dans cet esprit qu'il s'était résolu à quitter San Francisco, ville où il avait connu un certain succès, deux ans plus tôt, avec sa série sur les banknotes, et s'était embarqué à bord de l'Atlantis en compagnie de sa femme et de son fils.

Le peintre luttait contre sa nervosité. A plusieurs reprises déjà, avide de sensations nouvelles et agréables, il avait bravé les plus grands dangers pour se procurer des drogues exotiques.

Marcel se rendait compte que son père en abusait, en particulier de la cire de Carnanba, qui faisait tomber les cheveux. Et souvent, il avait été sur le point de lui faire des remontrances, mais quelque chose le retenait toujours. Peut-être l'idée que son père pût un jour se jeter à ses pieds et balbutier des paroles de remerciements, éperdues, et baiser les chaussures de celui qui l'avait arraché à la plus horible des fins.

Son père le troublait. Indubitablement, il exerçait sur lui une sorte de domination contre laquelle sa vive intelligence ne se rebellait pas. Sa mère ausii l'inquiétait. Elle s'exprimait en langue malaise, ce qui provoquait chez lui des crises de nerfs suivies d'évanouissements, et, lorsqu'elle s'en avisait, elle dardait sur lui son regard le plus menaçant.

- Et si nous descendions à terre ? proposa Marcel à ses parents.

- Bah ! tôt ou tard, nous devrons remonter à bord ! fit Richard Mortier avec cette philosophie propre aux consommateurs de cire Carnanba.

Ce qui frappa alors Marcel, ce furent les couleurs aveuglantes de la cravate de son père. Jamais il n'avait vu des rouges, des jaunes, des verts aussi vifs et arrogants. Il ne dissimula pas sa surprise. le peintre eut un bref sourire.

- C'est un cadeau d'un admirateur, dit-il simplement

- Un admirateur ? s'étonna Marcel.

L'angoisse le serrait à la gorge quoiqu'il tentât de la dissimuler.

- Oui, un admirateur...

Mais le peintre ne songeait guère à en dire plus. il sortit une cigarette de son paquet de carpatsi, tenta en vain de l'allumer et il fit quelques pas sur le pont. Son fils et sa femme vinrent aussitôt le rejoindre et, voyant que Marcel jetait autour de lui des regards anxieux, il l'interrogea :

- Marcel, peut-on faire bouillir de l'eau sans feu ?

- Oui, papa.

- Comment ?

- Il suffit de diminuer la pression athmosphérique qui maintient les molécules rapprochées ; dans le vide, l'eau bout à la température ambiante.

- C'est exact, fiston.

Marcel se plongea quelques instants la tête dans les mains. Visiblement, il souffrait.

Je te demande pardon, Marcel, ça fait bien la centième fois que je t'interroge aujourd'hui. Tu sais tes leçons par coeur et tu me laisses faire...

C'est pour te faire plaisir, papa. Et puis j'ai le droit à ma récompense, non ?

Il y avait des larmes dans les yeux de l'adolescent. Il y avait aussi un désir irrépréssible de visiter les hauteurs de l'île. Ses lèvres tremblaient d'une attente douloureuse. Sa langue était sèche comme un morceau de semelle de vieille botte. Et, dans sa gorge, une boule énorme l'étouffait.

Oui, il a le droit à sa récompense, non ? insista sa mère en malais.

Evidemment, pour parler de la sorte, elle devait avoir une idée derrière la tête.

Laquelle ?

Marcel n'eut pas le temps de se poser la question car il fut frappé d'une violente crise de nerfs et s'évanouit presque aussitôt après.

Un éclair blanc, si lointain qu'il lui parut ridicule, jaillit alors du fond de sa nuit, et il reprit connaissance.

Quand il ouvrit les yeux, son père était penché au-dessus de lui. Il lui présentait, du bout des doigts, un lourd féculomètre pour pommes de terre. Il s'en saisit ; à peine eut-il besoin de le soupeser :

Un féculomètre !

Oui, le modèle de Girard et Fleurent, lui dit son père d'une voix apaisante. Tu l'as bien mérité, fiston.

Je peux aller jouer avec dans la montagne ?

Le peintre marqua un temps d'arrêt. Il ne s'attendait pas à cette question. Il aurait cru que son fils, en recevant le féculomètre, allait s'isoler dans sa cabine pour le comparer aux autres pièces de sa collection. Il eut un sourire indéfinissable et murmura :

Oui, mais pas longtemps alors. Et va demander l'autorisation au capitaine.

Marcel se jeta dans les bras de son père, fou de joie et de bonheur.

A ce moment, le capitaine parut accompagné d'une jeune fille blonde qui comptait, au creux de sa main, une douzaine de pierres grossièrement taillées mais dans lesquelles il était impossible de ne pas reconnaîte des diamants de la plus belle eau.

Il fut très surpris quand Marcel l'aborda.

Capitaine Edward Burton ?

C'est moi, fit-il d'un ton assez rogue (il avait horreur qu'on l'appelle par son nom).

Cependant, il ne put s'empêcher de jeter un regard de connaisseur sur le féculomètre de l'adolescent.

Capitaine, je désirerais aller jouer dans la montagne avec mon féculomètre. Ai-je votre permission ?

C'est le modèle de Girard et Fleurent, n'est-ce pas ?

Oui, capitaine.

Vous me le prêtez ?

Mais après ?

Seulement si vous me racontez l'histoire de votre trépanation.

Ma trépanation ?

Oui, je suis le seul à bord à ne pas l'avoir entendue.

J'étais son infirmière, déclara la jeune fille blonde avec beaucoup de dignité.

Bon, marché conclu, fit le capitaine dont les traits durcis prirent une expression de défiance.

Puis il lui fit signe d'emprunter la passerelle qui reliait le paquebot au quai et avait servi au débarquement des autres passagers. Il s'attendait toujours à voir les gens sauter par dessus bord. C'était là le drame secret de son existence.

Le coeur soudain serré, sans en comprendre la cause, Marcel lui envoya un baiser, puis sauta par dessus bord. Mais la mer, si calme une minute plus tôt, fut soudain agitée de remous inquiétants. Des ombres filaient et se croisaient en tous sens. Bientôt ce fut un véritable grouillement de longs corps fuselés au nez pointu et au dos gris-bleu dans lesquels Marcel n'eut aucun mal à reconnaître des requins qui se bousculaient en battant l'eau de violents coups de queue.

C'est formidable songea l'adolescent en gagnant le quai à la nage, ils ne font pas attention à moi.

Quelques instants plus tard, il était sauf. Aucun bruit ne troublait le silence du port ; seuls des oiseaux de mer retentissaient à son passage.

l sécha rapidement ces vêtements et se mit en marche. Après avoir traversé le port, il avança vers les montagnes de l'île, en passant par une contrée sauvage, recouverte de forêts épaisses, abrupte et hérissée tout au long de ses escarpements, d'énormes blocs de rochers à figures humaines.

Au bout d'une heure, épuisé par le poids de son féculomètre, il atteignit un mamelon désolé, où avait été élevé une petite hutte de feuillage. Il était arrivé au sommet de la plus haute montagne de la chaîne côtière. Le grondement des rapides au-dessous de lui résonnait comme une valse à ses oreilles, et, pendant qu'il dévorait du regard la vaste étendue de forêt vierge qu'il venait d'explorer, une créature montrueuse, qui ressemblait d'une manière effrayante à un homme velu, sortit de la hutte et s'approcha de lui.

- Louis-Nerval, se présenta le monstre poilu.

Le ton révélait la rudesse naturelle du célèbre entomologiste français dont on avait perdu la trace depuis plus de six mois : il n'exprimait aucune sympathie ni hostilité.

- Louis-Nerval ! s'enthousiasma Marcel, très heureux, de faire la connaissance de l'auteur du Criquet pèlerin et ses changements de coloration.

- Vous avez lu cette merde ? s'étonna son interlocuteur.

- Mais vos travaux ont reçu le prix Pratisourya (le plus beau soleil) de la société savante de Pondichéry !

- Mon pauvre enfant, il vous reste bien des choses à apprendre ! Enfin, voulez-vous vous rafraîchir ? J'ai de l'eau de première qualité...

- Voilà une offre qu'il m'est agréable d'accepter, Professeur.

- Pas de "Professeur" entre nous, petit, appelez-moi "l'homme des bois".

Ils entrèrent dans la hutte de feuillage.

Ensuite il prit place en face de son invité.

- Ainsi, dit-il, vous avez lu mes travaux ?

- Seulement le criquet pèlerin, répondit l'adolescent, un peu gêné. Mon père prétend que les autres ne sont pas de mon âge.

- Et vôtre mère ?

- Je ne comprends pas ce qu'elle dit. Elle ne s'exprime qu'en malais.

- Vraiment ? j'ai peine à vous croire ! s'exclama Nerval, stupéfait.

L'entomologiste se versa deux verres d'eau qu'il avala coup sur coup.

- Et comment cela est-il arrivé ?

- Son répétiteur de français a été assassiné sous ses yeux sans qu'elle n'ait rien pu tenter pour empêcher le meurtre. Elle ignore encore tout de l'assassin.

- De quelle façon le répétiteur a-t-il été tué?

- Au moyen d'un javelot, lancé probablement depuis un terrain d'athlétisme. La fenêtre du salon était ouverte : il l'a reçu au milieu du dos alors que ma mère et lui étaient en pleine conversation

- De quoi parlaient-ils ?

- Ma mère voulait savoir pourquoi le verbe choir ne se conjugue pas à l'imparfait.

- Comment pouvez-vous savoir de quoi ils parlaient alors que votre mère ne s'exprime qu'en malais et que vous n'en comprenez pas un traître mot ?

- Vous m'avez eu, professeur

- Appelez-moi "l'homme des bois", petit.

Il y eut nun moment de silence.

Marcel dissimulait mal sa nervosité. il tournait et retournait son féculomètre en tous sens.

- C'est toi qui l'as tué, n'est-ce pas ? reprit Louis Nerval d'une voix douce.

- Qui ?

- Le répétiteur de français

- J’ai mes petits défauts…comme tout le monde ! admit le savant avec bonne humeur.
Dehors la neige s’était mise à tomber à gros flocons. Et les deux nouveaux amis décidèrent d’en profiter pour aller se promener au bord d’un précipice. L’air sombre, le jeune garçon se pencha en avant et dit :
- Nous descendons ?
La pente était raide : c’était l’occasion ou jamais de tomber dans un trou sans fond.
Mais ils préférèrent s’accrocher aux arbustes qui avaient poussé dans les anfractuosités des roches et entamèrent leur périlleuse descente. Cinq minutes plus tard, ils touchèrent enfin le fond du précipice et s’orientèrent aussitôt vers un mégalithe noir qui leur cachait la vue. Ils le contournèrent prudemment et s’engagèrent sur un terrain pierreux qui dévalait jusqu’au pied d’un escalier mécanique.
Ensemble les regards de Louis Nerval et du jeune Marcel se dirigèrent vers une ouverture percée dans la muraille à l’endroit précis où l’escalier mécanique s’arrêtait. Ils poussèrent, chacun selon son tempérament et ses pensées secrètes, une exclamation de joie.
- Allons vite nous mettre à l’abri ! s’écria l’entomologiste. Je suis frigorifié…
Son compagnon n’osa pas le contredire. Il n’en estimait pas moins que ce serait une prouesse d’atteindre l’entrée de la grotte.
Ils montèrent sur l’escalier mécanique et s’aperçurent que chacune de ses marches était couverte de palmiers, de bananiers sauvages et de petits blocs de coraux usés sur lesquels avaient été agrafés des dessins d’enfants. Quand ils furent arrivés à l’entrée de la grotte, une jeune femme aux seins nus les accueillit en leur tendant un bol rempli de neige fraîche.
- Vous me considérez comme une vision ? leur demanda-t-elle d’une voix légèrement enrouée.
- Oui, affirma gravement l’auteur du Criquet pèlerin.
Sans en paraître autrement ému ou offensé, la jeune femme fit un signe. Puis un cyclope unijambiste sautilla jusqu’à Louis Nerval. Il lui pinça alors le nez afin de l’obliger à ouvrir la bouche dans laquelle il ne trouva rien à verser.
- Vous voulez mon bol de neige fraîche ? lui proposa le savant en parlant avec le ventre.
Non, c’est trop tard, répondit le cyclope en se passant un bandeau noir sur son œil. J’ai plus envie…
La femme aux seins nus le prit dans ses bras qui s’allongèrent démesurément et s’enroulèrent plusieurs fois autour de lui. Puis elle se mit à lui griffer le dos avec ses faux ongles en corne de buffle.
- Où sommes-nous ? demanda-il d’une voix flûtée.
- A Vera Cruz, lui dit-elle.
Puis ils enfourchèrent un cheval ailé et se rendirent chez leur notaire pour s’acquitter d’une dette qu’ils avaient contractée, deux mois plus tôt, auprès d’un vendeur de saucisses chaudes de Cameron Street.
Vera Cruz est un port américain construit sur le modèle des villages de montagne des Abruzzes : Vera correspond au quartier mexicain et Cruz appartient à un important consortium financier que l’on dit rattaché par des liens plus ou moins solides à la couronne du Danemark. Les deux parties de la ville sont séparées par un filet de volley-ball électrifié.
Dans Cruz, des taxidermistes, des taxidermistes et encore des taxidermistes. Et une devise inscrite en lettres d’or sur toutes les devantures : Là tout n’est que luxe, calme et volupté.
Dans Vera, une zone portuaire très animée, beaucoup de marins allemands déguisés en fleurs. Quelques étables en pierre où l’on s’échange des cartes au trésor sur un air de Janet Joplin ou du fils de Julio Iglesias.
Vera Cruz est aussi un endroit où les navires sont transformés en porte-clés le plus rapidement au monde.
Pendant ce temps le jeune Marcel avait reçu un télégramme de son père.
« Naturellement ma barbe a blanchi. Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point. Télégraphiez-moi description de votre costume de voyage ainsi que le nom de votre agent de change à La Havane. Inutile de vous faire attendre, on vous attend. Venez, Papa. »
Mais l’adolescent préféra enfouir sa main gantée de blanc dans la poche de Louis Neval. Fou de bonheur, le célèbre auteur du Criquet pèlerin et ses changements de coloration lui proposa de venir s’installer chez lui. Et bientôt ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants.

FIN DE L’HISTOIRE

 

 

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