PORTRAIT

Soupault Philippe (1897-1990)

Auteur , en collaboration avec André Breton, du premier texte surréaliste. Par l'intermédiaire d'Apollinaire, il se lia très vite à Breton puis à Aragon, avec lesquels il fonda la revue surréaliste Littérature. Sa spontanéité servit grandement les premières expériences d'écriture automatique, en partie inspirée par les découvertes de Freud : la publication du recueil les Champs magnétiques (1920), composé avec Breton selon ce procédé, inaugura l'aventure surréaliste. Ancien adepte de dada (1918-1920), il multiplia les réussites poétiques (Rose des vents, 1920; Westwego, 1922). Rejeté par sa famille, il se lança dans le journalisme pour subvenir à ses besoins et donna notamment des reportages et des chroniques à la Revue européenne. également romancier, il écrivit des ouvrages d'inspirations très différentes où il apparaît comme un témoin attentif de son époque, capable d'en analyser les nombreuses modifications (le Bon Apôtre, 1923; Georgia, 1926; le Nègre, 1927; les Dernières Nuits de Paris, 1928; Histoire d'un Blanc, 1927; le Grand Homme, 1929). Il écrivit par ailleurs plusieurs essais (Guillaume Apollinaire, 1928; Lautréamont, 1929; Charles Baudelaire, 1931). Réticent à l'organisation et à l'idéologie prônées par le mouvement surréaliste, il en avait été exclu en 1926. Après de nombreux voyages, il se fixa en Tunisie où il fonda Radio-Tunis en 1938. Emprisonné durant la guerre, il se réfugia à Alger et fit paraître ses Souvenirs sur James Joyce (1943), puis l'année suivante son Ode à Londres bombardée. Après la guerre, il publia les Chansons du jour et de la nuit (1949), sans abandonner pour autant son œuvre d'essayiste, privilégiant tour à tour l'actualisation des connaissances et le travail du mémorialiste (Mémoires de l'oubli, 1981-1984).


 

Soupault par Delaunay









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